Le Dr Hazout condamné à huit ans de prison pour viols et agressions sexuelles
André Hazout, médecin, spécialiste de la procréation médicalement assistée, âgé de 70 ans, a été condamné à huit ans de prison, jeudi 20 février, par la Cour d'assises de Paris pour des viols et agressions sexuelles sur six de ses patientes. Après quatre heures de délibéré, la cour d'assises a répondu oui à toutes les questions sur la culpabilité du gynécologue, qui comparaissait libre et auquel les gendarmes ont immédiatement passé des menottes. La cour a également condamné le praticien à une interdiction définitive d'exercer.
Cinq de ses patientes s'étaient portées parties civiles, tandis que trente autres femmes avaient également porté plainte mais pour des faits prescrits.
Une peine de douze ans de réclusion criminelle avait été requise mercredi aux assises, à l'encontre du gynécologue de renom. L'avocat général, Annie Grenier, avait demandé à la cour de prononcer la culpabilité du médecin pour viols et agressions sexuelles sur six patientes, estimant que « la juste peine » pour ces faits était de douze ans de réclusion criminelle, et en tout cas, pas moins de dix ans – peine plancher pour une condamnation criminelle.
De son côté, la défense du Dr Hazout avait demandé jeudi matin à la cour d'assises de Paris de ne le condamner que pour les agressions sexuelles qu'il a reconnues sur certaines de ses patientes et non, « pour l'exemple », pour les viols qu'il a toujours contestés.
PLUSIEURS COURRIERS DÉNONÇANT SES AGISSEMENTS
Face au juge d'instruction, André Hazout avait reconnu avoir eu des gestes ou un comportement inadaptés : « Je comprends que ces patientes, par leur état psychologique, se soient laissé entraîner par mon charme. Je ne pensais pas qu'elles m'idolâtraient à ce point et je reconnais avoir abusé d'elles. » Des « rapports de séduction », avait-il assuré, auxquels il dénie la qualification de viols.
Avant qu'une première patiente porte plainte, en 2005, le conseil de l'ordre des médecins avait reçu plusieurs courriers dénonçant les agissements du gynécologue. Certains d'entre eux, saisis pendant l'enquête, remontent aux années 1990. André Hazout avait été entendu par ses pairs, et le conseil n'avait pas donné suite aux accusations.
Source : lemonde.fr
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