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D 8, 21 h 45. En regardant « Adam recherche Eve », émission de rencontres amoureuses dans le plus simple appareil, difficile de ne pas penser à tout ce que l'on ne voit pas. A ces plongeurs chargés de filmer du dessous la brasse nue de madame et monsieur, dont les parties seront floutées à l'écran.

A ces prises multiples que nécessitait la mise en scène de la rencontre en nu intégral des deux prétendants du jour... Léna et Anthony sont convaincus qu'en laissant derrière eux leurs artifices, ils pourraient allumer le feu de l'amour. Mais combien de fois ont-ils marché l'un vers l'autre, fesses au vent sur le sable de cet atoll idyllique pour le bien de la production ? Que le courant passe ou non, ce face-à-face nénés et kiki au grand air aura sûrement perdu de son naturel -- s'il pouvait vraiment l'être un poil sous les objectifs à force de répéter les prises.

Heureusement que l'animatrice Caroline Ithurbide est là pour poser les bonnes questions : « Apparaître nue face à un inconnu, ça vous angoisse ou ça vous excite ? Qu'est-ce que vous allez regarder en premier chez elle ? » « Les yeux. » Forcément. Mais pas uniquement. Pas de mensonges, hein ! Il faut bien l'avouer, on fera davantage attention aux sautillantes pastilles de floutage, apparaissant et disparaissant au gré des pubis et autre sexe à cacher. Heureusement que ces messieurs -- oui, Adam se dédouble, Alexis, un concurrent, débarque le deuxième jour, faisant redouter un temps un mauvais remake de « l'Ile de la tentation » -- placent très souvent main, sac ou tout autre accessoire devant ces attributs tabous. Le matin, au réveil, c'est allongé sur le ventre ou un oreiller bien placé qu'on les découvrira.

L'ensemble reste bien superficiel, il ne se passe rien. Une rencontre ? Pas vraiment. Ou tellement mise en scène et résumée qu'on en est privé. Trois jours racontés en cinquante minutes, entrecoupées de trop nombreuses séquences de confessionnal des candidats qui assurent la narration. Une action, un commentaire. Au final, chacun retournera seul chez soi. Pour un retour « aux sources » et « à la nature », on repassera. Ou pas.


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